L’oxygène est essentiel à la vie mais pourrait-il aussi être un facteur clé de résistance à l’insuline et de diabète de type 2?

Nous examinons les preuves derrière cette idée et les méthodes qui pourraient utiliser l’oxygène à notre avantage dans la lutte contre la résistance à l’insuline.

Faibles niveaux d’oxygène au mont EVEREST

Certaines études de recherche semblent montrer de manière assez concluante que la restriction de l’apport en oxygène entraîne effectivement une augmentation de la résistance à l’insuline.

Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Southampton et de l’Université de London, publiée en 2014, a étudié les effets de faibles niveaux d’oxygène sur la résistance à l’insuline en emmenant des adultes sur le mont Everest.

Les chercheurs ont découvert que lorsque les participants atteignaient des altitudes plus élevées et étaient ainsi exposés à de faibles niveaux d’oxygène pour respirer, ils développaient une résistance à l’insuline.

La chambre d’oxygène améliore la sensibilité à l’insuline

En revanche, l’effet inverse a également été observé. Des chercheurs de l’Université d’Adélaïde ont testé les effets en exposant les personnes atteintes de diabète de type 2 à un total de six périodes de 90 minutes d’oxygénothérapie hyperbare sur une période de cinq semaines.

L’oxygénothérapie hyperbare consiste à passer du temps dans une chambre de plongée sous pression contenant 100% d’oxygène. La technique a entraîné une amélioration spectaculaire de 40% de la sensibilité à l’insuline, un effet qui nécessiterait généralement une perte de poids corporel de 13%.

Il semble évident que plus nous obtenons d’oxygène, meilleure est notre sensibilité à l’insuline. L’oxygène pourrait-il également expliquer pourquoi les gens ont une résistance à l’insuline dans la vie normale à des altitudes normales non montagneuses?

Apnée du sommeil

Il est à noter que l’apnée du sommeil, un problème qui entraîne une respiration perturbée pendant le sommeil, est très étroitement liée au diabète de type 2. L’apnée du sommeil partage l’obésité comme un facteur de risque majeur commun avec le diabète de type 2, mais l’oxygène semble également jouer un rôle clé.

Une étude publiée le 21 avril 2015 dans le journal Américain de la médecine respiratoire et de soins intensifs  a montré que le traitement respiratoire des patients souffrant d’apnée du sommeil pendant la nuit améliorait la sensibilité à l’insuline et la glycémie.

Il semble évident que plus nous obtenons d’oxygène, meilleure est notre sensibilité à l’insuline.

Le traitement respiratoire, connu sous le nom de pression positive continue des voies respiratoires, impliquait le port d’un masque facial qui délivre de l’air sous pression huit heures par nuit pendant une période de deux semaines.

Pourquoi l’oxygène devrait-il causer une résistance à l’insuline ?

En 2014, des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego ont découvert que la diminution de l’oxygène disponible pour les cellules graisseuses chez les souris entraînait un niveau plus élevé d’inflammation, ce qui avait un effet d’entraînement sur le foie et entraînait le développement d’une résistance à l’insuline.

Si nous devions supposer que l’apport en oxygène est effectivement un facteur clé de la résistance à l’insuline, la question suivante est de savoir comment pourrions-nous augmenter l’oxygène circulant dans et à travers notre corps?

Une réponse est d’augmenter notre rythme respiratoire grâce à l’activité physique. L’exercice qui augmente votre fréquence cardiaque et vous laisse au moins légèrement essoufflé est recommandé comme l’un des principaux changements de style de vie pour le diabète de type 2, ainsi que d’être recommandé à la population en général.

L’entraînement à haute intensité

Le facteur oxygène peut expliquer pourquoi l’entraînement par intervalles à haute intensité a si bien réussi à améliorer la tolérance au glucose.

Dans une étude de six mois menée par des chercheurs de l’Université Queen en Ontario, au Canada, qui impliquait des adultes obèses d’âge moyen, il a été démontré que les exercices de plus haute intensité entraînaient une amélioration de 9% de la tolérance au glucose par rapport aux participants pratiquant une activité de faible intensité.

Bien que l’oxygène ne soit que l’un des nombreux facteurs liés à la résistance à l’insuline, c’est un facteur sur lequel nous avons un certain pouvoir d’influence et il sera intéressant de suivre les recherches futures sur les effets de l’apport en oxygène sur le diabète de type 2.

Source :

www.diabetes.co.uk

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